Pour sa rentrée des classes, Paris ne tarit pas moins qu’à l’accoutumée de promesses artistiques alléchantes. Le monde animalier règne en maître, avec, à la grande galerie de l’Evolution du Muséum d’histoire naturelle, Au fil des araignées, une grande exposition au cadre poétique visant à réhabiliter cet insecte fascinant, trop souvent perçu comme un monstre poilu (du 5 octobre 2011 au 2 juillet 2012). A la Fondation Ricard, c’est sous le mystérieux titre The Seabass, noble poisson, que l’on découvrira un surprenant choix de jeunes candidats au 13e fameux Prix Fondation d’entreprise Ricard. Parmi eux, figurent ainsi les célèbres designers Ronan et Erwan Bouroullec, et même un duo d’architectes... (du 13 septembre au 29 octobre). La Voz’ Galerie, nouveau lieu dédié à la photographie polaroid à Boulogne, a quant à elle été inaugurée avec un fabuleux Bestiaire à visiter jusqu’au 12 octobre. C’est aussi la rentrée des grands maîtres de toutes époques : au Musée Jacquemart-André, on découvrira comment Fra Angelico, par son talent, fit basculer la Florence artistique du XVe siècle (et avec elle, tout le monde de l’art) de la fin du Moyen-Age aux prémices de la Renaissance (Fra Angelico et les maîtres de la lumière, du 23 septembre au 16 janvier). La Galerie Gagosian, habituée aux mastodontes de l’art moderne, présentera du 27 septembre au 5 novembre une expo solo, forcément intéressante, dédiée à Robert Rauschenberg, précurseur du pop art et grand expressionniste abstrait américain décédé en 2008. Au Louvre, les maîtres qui règnent sont ceux de la guerre : Empereurs de Chine, Rois de France (à partir du 29 septembre), Alexandre le Grand (à partir du 13 octobre)... Mais c’est un maître littéraire qui fera l’événement : J.M.G. Le Clézio, prix Nobel de littérature, proposera un cabinet de curiosités où les objets d’art d’Haïti, du Mexique, d’Afrique ou de Vanuatu, et de toutes époques, « sans hiérarchie », symbolisent des pays dans ce vaste monde qu’est le musée sportif (du 5 novembre au 6 février). A la Maison européenne de la photographie, Martine Franck, célèbre signature photographique de l’agence Magnum, présentera ses portraits de peintres et sculpteurs installés en France depuis 1945, mais Venus d’ailleurs, du 5 octobre au 8 janvier. Enfin, après la clôture de Paris-Dehli-Bombay (à voir absolument si ce n’est déjà fait, jusqu’au 19 septembre au Centre Pompidou), l’Inde reste bien installée à Paris : à la Galerie du Jour d’agnès b., avec (M)other India, une autre façon, comme en marge des conventions, de regarder l’art de l’Inde contemporaine dans une exposition “curatoriée” par le commissaire André Magnin, spécialiste d’arts du bout du monde. Et aussi au Petit Palais, du 21 octobre au 8 janvier, avec Elles changent l’Inde, ou 108 images de photographes de l’agence Magnum illustrant des thèmes comme le microcrédit, les groupes d’entraide, l’accès des femmes à l’éducation ou leur place dans l’industrie du film.