Si vous avez troqué vos lunettes de soleil contre des lunettes 3D, c’est que vous êtes accros au ciné ! Alors, pour assouvir votre passion tout au long de l’été, voici de quoi vous guider dans la jungle des sorties. Oh, Hollywood ! Parmi les héros les plus attendus de l’été, on trouve des voitures qui parlent (Cars 2, la suite plus convenue, mais efficace, des aventures de Flash McQueen, le 27 juillet), des singes savants (La Planète des singes : les origines, le “prequel” de la célèbre franchise, le 10 août), et un sorcier malin comme un singe (Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2) qui, le 13 juillet, passera son dernier coup de Quidditch avant de mettre un terme à la célèbre saga. Des héros secondés cet été par une flopée de super-héros, qui répondent toujours présent pour sauver le monde et notre ennui les jours de pluie. Parmi eux, le protecteur de la paix Green Lantern (le 10 août), le fameux Captain America: First Avenger (le 17 août) ou, plus terre-à-terre mais tout aussi efficace au corps-à-corps, Conan (le 17 août), soit le remake bodybuildé du film de 1982 avec l’inconnu Jason Momoa à la place d’Arnold Schwarzenegger, trop vieux pour le rôle. Des supers-héros rejoints, même si elle n’a pas de super-pouvoirs, par Zoe Saldana (découverte dans Avatar) en tueuse imperturbable dans Colombiana (le 27 juillet), une énergique production Besson surfant sur la vague de Nikita. Pour les enfants Si vous cherchez un peu de calme dans ce monde de brutes – ou du moins de quoi occuper les enfants–, ne manquez pas Les Contes de la nuit (le 20 juillet, en 3D), le nouveau film d’animation de Michel Ocelot, le papa de Kirikou. Un vieux cinéma en apparence abandonné y est le cadre de tout un tas d’histoires extraordinaires. Une animation tout en ombres chinoises qui n’a rien à voir avec celle des Schtroumpfs (le 3 août). Les personnages de la BD belge version US, déambulant dans les rues de New York, risquent de nous donner un bon coup de blues. Enfin, a priori pas pour les enfants, mais en fait si : Super 8 (le 3 août), ou comment le réalisateur J.J. Abrams (créateur des séries culte Alias et Lost) et le producteur Steven Spielberg obligent des gamins à se faire courser par un E.T. qui se prend pour Predator. Du rire pour tous Puisqu’on est au rayon aliens, ceux qui débarquent cet été seront plutôt à tendance drolatique. S’en prenant à des racailles londoniennes coriaces dans le jouissif Attack the Block (le 20 juillet), les E.T. se feront malmener par des cow-boys pas très contents dans Cowboys & envahisseurs (le 24 août). Autres “extraterrestres”, à leur façon, mais pour leur côté losers indécrottables : les rockeurs de Killing Bono (le 3 août). Des gaffeurs qui étaient réellement au lycée avec les membres de U2, et qui n’ont pourtant jamais percé. Moins idiotes mais plus fofolles : les héroïnes de Mes meilleures amies (le 10 août), une comédie girly croustillante à souhait sur un enterrement de vie de jeune fille. Enfin, pour avoir un peu de fraîcheur en plein mois de juillet, Happy, Happy (le 27 juillet) – ou comment une Norvégienne voit son couple perturbé par l’arrivée de nouveaux voisins – est le divertissement idéal. Un peu d’auteurs Il n’y a pas que les mots fléchés sur la plage dans la vie ! Le ciné l’été, c’est donc aussi le moyen de se cultiver avec des auteurs essentiels comme Jerzy Skolimowski et son sulfureux Deep End, que sa reprise le 13 juillet nous donne le plaisir de savourer de nouveau. Un film d’une modernité incroyable, mettant en scène dans le Londres du début des années 70 la relation amoureuse et tumultueuse entre un jeune employé de bains et sa charmante collègue. Parmi les autres auteurs confirmés qui rendent leurs copies cet été, on trouve Claude Miller avec Voyez comme ils dansent (le 3 août), André Téchiné avec Impardonnables (le 17 août), Lars von Trier avec Melancholia (le 10 août), ou encore Pedro Almodóvar avec La piel que habito (le 17 août). Des vieux de la vieille rejoints par une jeune garde de cinéastes comme Julie Gavras qui, avec son 3 fois 20 ans (le 13 juillet) montre avec humour que l’amour (entre Isabella Rossellini et William Hurt, en l’occurrence) pose toujours des questions après 60 ans. Autre auteur remarquable, Hongjin Na, l’un des jeunes génies du cinéma coréen actuel. Après l’impressionnant The Chaser, il revient avec The Murderer (le 20 juillet), la course- poursuite d’un tueur chinois amateur perdu en Corée, cherchant à retrouver sa femme et ceux qui l’ont piégé. Violent et haletant ! A moins que vous ne préfériez une autre catégorie de cinéastes : les “acteurs connus qui mettent en scène leur propre vie et la filment au Caméscope”, comme Joaquin Phoenix dans I’m Still Here (le 13 juillet) ou Steve Coogan dans The Trip (le 20 juillet). Amusant, mais avec tout de même une forte propension à se regarder le nombril. Ce qui n’est pas l’idéal pour bronzer ! Allez : bon été et bon ciné !